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Produits structurés : comment construire la bonne formule ?

Retrouvez l’intervention de Clément Lemaire, directeur du développement d’IRBIS FINANCE, dans le mensuel Investissements Conseils (juin 2021)

Avec des marchés au plus haut, la classe d’actifs des produits structurés fait jouer sa force : s’adapter aux conditions boursières pour offrir aux investisseurs une formule convenant à leur profil de risque et à leurs convictions. L’heure reste toutefois à l’instauration de mécanismes de prudence. Alors que les indices optimisés et/ou ESG se sont imposés, des valeurs ou secteurs permettent aux plus offensifs d’entrevoir des rendements attractifs.

Une poche bien ancrée dans les allocations

« Selon nous, il convient de mettre entre 5% pour les profils les plus défensifs et 30% pour les plus offensifs de produits structurés dans un portefeuille, car cela reste un produit risqué, sensible à la volatilité des marchés, suggère Clément Lemaire, directeur du développement d’IRBIS FINANCE, activité BtoB dédiée aux produits structurés lancée fin 2015, lors du rachat de Linxea par Antoine Delon et Yves Conan. Une poche de produits structurés peut être construite en deux parties : une première sur des indices classiques et ESG, et une seconde plus opportuniste sur des indices sectoriels et des titres. Surtout, il convient de lisser les points d’entrée de ses différents produits et de diversifier les stratégies. »

« Nous conseillons les formules plus défensives, même si elles ont un coût. Par exemple, il s’agit de s’orienter vers des solutions permettant de percevoir un coupon même en cas de baisse de -20 ou -30% du sous-jacent (produits phoenix), plutôt que les stratégies d’accumulation (Athéna) qui visent davantage une stabilité des marchés dans le temps. La fréquence des rappels anticipés doit également être assez élevée afin de maximiser les chances d’être rappelé en cours de vie du produit. De même, un seuil de rappel dégressif dans le temps est également une formule adaptée au contexte actuel. Sans oublier que la protection du capital au terme du produit doit rester élevée jusqu’à -40 à -50%. »

Les indices optimisés et/ou ESG s’imposent

« Aujourd’hui, il est devenu difficile de créer des produits sur les indices “ classiques ”. Les émetteurs privilégient les indices optimisés, c’est-à-dire avec une équipondération des titres et un décrément (permettant d’apporter la valeur pour construire le produit structuré) en pourcentage ou en points (5% ou 50 points généralement), expose Clément Lemaire. Les émetteurs ont subi de fortes pertes, l’an passé, avec les coupes dans les dividendes, tout en sachant qu’un décrément en points augmentera la volatilité de la valeur liquidative du produit, mais permettra d’améliorer les conditions de protection et le niveau du coupon. Ici, notre rôle est d’identifier les indices de qualité. Nous privilégions ceux ayant au moins trois à quatre années d’existence. Dans ce domaine, de nombreux indices ISR ont vu le jour, et la tendance s’accélère avec des nouveaux formats d’émissions, Positive Impact chez SG, Reforest Action chez BNP ou préservation des océans chez une banque américaine. »

Retrouvez l’article complet dans le magazine Investissement Conseils (juin 2021)